L’Institut Polytechnique de Toulouse en route vers l’enseignement hybride

L’école mise sur le VDI et l’hyperconvergence pour permettre à ses étudiants d’accéder plus simplement à des applications d’ingénierie complexes. Un projet global qui vise à répondre aux besoins d’un enseignement de plus en plus gourmand en ressources.
En partenariat avec 

— Brigitte Sor, DSI de l’Institut National Polytechnique de Toulouse

Comment adopter l’enseignement hybride sans créer de fracture numérique chez les étudiants ? Comment ouvrir l’accès aux applications depuis l’extérieur sans nuire à la sécurité ? Et comment déployer et gérer des centaines de postes de travail et d’applications sans faire exploser les temps d’administration et les coûts ? Ce sont toutes les questions auxquelles nous avons dû répondre au sein de l’Institut National Polytechnique de Toulouse (Toulouse INP). Dans le cadre de leur formation, nos étudiants travaillent sur plus de 200 applications professionnelles dans le domaine de la mécanique des fluides, du développement logiciel ou encore du génie industriel ou chimique. Ces environnements sont complexes à déployer et à mettre à jour et ce parc très important de logiciels génère des coûts très importants de maintenance et de mise à disposition des postes pour les élèves.

Du temps libéré pour accompagner les utilisateurs

Dans ce contexte, la décision prise en 2018 de déployer une infrastructure de virtualisation des postes de travail nous apporte de nombreux bénéfices. Nous avons fait le choix d’une infrastructure hyperconvergée basée sur des serveurs Dell EMC PowerEdge et des systèmes Ready Nodes, ainsi que sur la suite logicielle VMware Horizon. L’environnement ainsi constitué nous offre une virtualisation complète, à la fois du stockage, du calcul, du réseau, des postes de travail et des applications. Les avantages sont multiples. D’un point de vue technique, l’hyperconvergence nous permet une montée en puissance complètement homogène et détachée du matériel. Et en termes de sécurité, aucune donnée n’est stockée localement sur les postes, ce qui nous offre davantage de contrôle.

Mais surtout, et c’est bien là le point le plus important de ce projet, le VDI a un impact direct sur la qualité de l’enseignement. En premier lieu, cette simplification dans la gestion des environnements de travail permet aux équipes informatiques de replacer l’accompagnement des utilisateurs au centre de leurs missions. Moins de temps passé à installer des applications ou à mettre à jour des infrastructures en silos, c’est plus de temps passé avec les enseignants et les élèves pour les aider à exploiter au mieux le numérique au quotidien.

Dissocier les salles et les enseignements

Lorsque nous avons demandé à nos élèves d’installer les applications sur leurs propres appareils au moment du confinement, nous nous sommes vite aperçus des disparités qui pouvaient exister au niveau des équipements et de la fracture numérique que cela pouvait engendrer. Avec la virtualisation, les terminaux ne sont plus aujourd’hui que des points d’accès. Les étudiants peuvent travailler depuis leur poste personnel, quel qu’il soit, et tous accèdent au même environnement. Non seulement cela permet d’allonger la durée de vie des appareils, ce qui s’inscrit dans notre démarche de développement durable, mais cela ouvre de nouvelles perspectives pédagogiques.

L’étudiant peut désormais commencer un projet en classe et le terminer chez lui par exemple, ou même suivre un cours en présentiel un jour, puis poursuivre le travail à distance la semaine suivante en reprenant exactement à l’endroit où il s’était arrêté. Les enseignements ne sont donc plus aujourd’hui attachés à des salles équipées de postes lourds permettant d’exécuter les applications. N’importe quel PC permettant d’accéder aux logiciels, n’importe quelle salle peut tour à tour accueillir un cours magistral, un TP ou un TD. Une liberté qui laisse aux équipes pédagogiques la possibilité de repenser les espaces et d’imaginer l’hybridation future des formations. Projet intrinsèquement technique, la modernisation de l’infrastructure et la virtualisation des postes de travail n’en est donc pas moins un progrès pédagogique qui donne du sens à nos efforts de transformation numérique.

About the Author: Brigitte Sor

Brigitte Sor est DSI de l’Institut National Polytechnique de Toulouse.