Multicloud : la fascinante histoire du capitaine Ad Hoc

Beaucoup d’entreprises naviguent aujourd’hui sur les eaux agitées du multicloud. Il est temps de mettre le cap vers votre cloud hybride cohérent. Souquez, moussaillons !

Complexité et perte de contrôle sont-elles des impératifs du cloud ? Répondons immédiatement à cette question : non ! Prenons maintenant le temps de développer un tant soit peu cette réponse. Le cabinet ESG a récemment publié une étude, réalisée en partenariat avec Dell Technologies, VMware et Intel, sur la gestion du multicloud. Il y a beaucoup d’enseignements intéressants dans cette étude et je ne peux que vous recommander sa lecture complète, ou de parcourir cette DataViz (en anglais). Mais si je ne devais retenir qu’une seule chose, ce serait le gigantesque fossé qui existe aujourd’hui entre le potentiel du cloud, ses promesses et ses bénéfices réels dans les entreprises.

Observons quelques chiffres. Près de 80 % des répondants – des décisionnaires IT seniors au sein de moyennes et grandes entreprises – indiquent qu’une gestion cohérente du cloud apporterait simplicité et efficacité au sein de l’organisation. Dans ce rapport, le cloud hybride est défini comme la gestion centralisée et unifiée de multiples cloud publics et privés. Pourtant, seulement 5 % déclarent avoir atteint cet objectif de créer un cloud hybride cohérent.

Que signifie ce grand écart ? Il indique tout d’abord que les entreprises croient dans la valeur d’une part et l’obligation d’autre part d’avoir du cloud hybride. Je souligne ce point car certains ayant succombés initialement à l’appel des sirènes du cloud public unique ont eu à revoir leur cap et virer vers du Cloud Hybride.

Du multicloud ad hoc au cloud hybride cohérent

Peut-être cet écart est-il simplement le reflet de la manière dont les entreprises ont appréhendé leur stratégie cloud jusqu’à maintenant. J’entends et lis souvent des personnes s’interroger sur la différence entre le cloud hybride et le multicloud. Dans les deux cas, nous avons du cloud public et privé, et dans les deux cas, une problématique de complexité de gestion. Mais si la notion de multicloud entend logiquement un nombre et une diversité de fournisseurs plus importants, j’y vois également un cheminement différent ; le cloud hybride résultant davantage d’une démarche réfléchie visant à mettre face à un besoin particulier la ressources la plus adaptée, qu’elle soit en mode public ou privé, alors que souvent le multicloud peut être le fruit d’une multitude d’initiatives individuelles et éparses qui doivent cohabiter.

Les entreprises qui ont embarqué vers le cloud doivent maintenant faire cap vers l’hybride.

Un grand nombre des organisations que j’ai pu rencontrer se sont de fait retrouvées dans une situation de multicloud décentralisé alors que des briques hétérogènes ont été implémentées ad hoc, de manière non structurée et non concertée pour certains par une multitude d’utilisateurs différents, chacun avec des besoins et contraintes spécifiques. Une autre difficulté qui a renforcé cette tendance est celle de pouvoir répondre à la fois aux besoins des parcs applicatifs dit traditionnels et ceux des nouvelles applications dites cloud natives.

Maintenant, elles doivent recréer de la cohésion dans l’entreprise tout entière. C’est le sens des solutions Dell Technologies Cloud, qui visent à apporter de la cohérence sur l’ensemble des clouds, grâce notamment à une compatibilité avec plus de 4 200 partenaires cloud, dont les principaux hyperscalers AWS, Azure et Google Cloud Platform (je fais d’ailleurs une parenthèse pour vous rappeler qu’avec mes collègues Pascal Mouysset et Vincent Barbelin, nous avons animé récemment une conférence live pour vous présenter ces technologies et que celle-ci est accessible en replay).

Quand le cloud va, tout va

Revenons à l’étude qui nous intéresse aujourd’hui. Les données font ressortir des tendances intéressantes. Si on a bien compris qu’apporter de la cohérence permettrait de simplifier largement la gestion, les bénéfices vont en réalité plus loin que les 70,5 heures d’administration économisées chaque semaine. Voici quelques points que je retiens :

  • Coûts: les organisations interrogées s’attendent à ce que l’utilisation d’outils de gestion unifiés pour le cloud public et privé diminuent leurs coûts de 19 % en moyenne.
  • Sécurité : les participants estiment que cette gestion cohérente ferait diminuer de 30 % le nombre d’atteintes à la sécurité, de pannes d’application ou d’autres événements affectant ses données hébergées sur le cloud public.
  • Développement : 96 % des répondants affirment qu’il sera plus simple pour les développeurs de pousser du code en production
  • Innovation : 74 % des sondés pensent que ces outils accéléreraient drastiquement le rythme de l’innovation, avec cinq nouveaux produits ou services lancés chaque année.

Autrement dit, bien que les équipes IT semblent les premiers bénéficiaires de l’implémentation de nouveaux outils de gestion centralisés des environnements cloud, ce sont bien l’ensemble du business et des utilisateurs qui in fine en sortiront gagnants et auront le vent en poupe.

Bon vent a vous et choisissez les bons compagnons pour cette traversé.

Nassima Benaissa

About the Author: Nassima Benaissa

Nassima Benaissa est VMware Technology Lead & Cloud Specialist chez Dell Technologies.