Nous sommes allés récemment à la rencontre de la génération Z pour comprendre ses attentes quant à son avenir numérique. Il en est ressorti une vision très claire de la manière dont les gouvernements du monde entier devraient fixer leurs priorités d’investissements pour construire une économie durable et résiliente. Et l’une de ces priorités citées par les 15 000 jeunes ayant participé à notre enquête est l’amélioration des services de santé.
Après avoir vu les services de santé en grande difficulté pendant la pandémie, 55 % des répondants pensent que l’augmentation des investissements dans la santé devrait être une priorité absolue. Interrogés sur leurs principales inquiétudes quant à l’avenir du système de santé, 16 % mettent en avant leur crainte de ne pas pouvoir obtenir de rendez-vous médicaux et accéder à des traitements en un temps voulu, devant la baisse de qualité des services de santé ou encore le coût des traitements. Déjà aujourd’hui, ils sont 38 % à indiquer que les délais d’attente sont la principale raison qui les a poussés à remettre à plus tard la prise d’un rendez-vous médical, quand près d’un quart cite les temps d’attente au téléphone et un sur cinq l’impossibilité de prendre un rendez-vous en ligne.
La téléconsultation doit entrer dans les normes
Il est clair que les fournisseurs de services de santé ont tout intérêt à déployer plus massivement des systèmes de santé virtuels, comme des outils de gestion des rendez-vous ou des solutions de téléconsultation, pour permettre aux patients dans les années à venir d’accéder plus rapidement aux traitements dont ils ont besoin. Seulement 6 % des répondants citent d’ailleurs la possibilité de voir un médecin en face à face comme une inquiétude pour l’avenir, signe que la consultation à distance est une pratique qui n’effraie pas les jeunes générations, même si elle ne peut évidemment pas s’appliquer à toutes les situations.
La téléconsultation peut également présenter un intérêt en milieu hospitalier. Lorsque les médecins rencontrent des difficultés à voir et surveiller l’ensemble des patients dont ils ont la charge, lorsque le risque de contamination est trop élevé ou encore lorsque le médecin est physiquement trop éloigné de l’hôpital, disposer en interne d’une plateforme vidéo sécurisée pour interagir à distance avec les malades peut permet d’accélérer et améliorer la prise en charge.
Protéger les données pour mieux les utiliser
La génération Z a néanmoins conscience que la numérisation des services de santé implique également une plus grande exploitation des données. Plus de la moitié des répondants (57 %) a une confiance faible ou neutre dans le fait que leurs données personnelles soient stockées de manière conforme par les prestataires de soins de santé. Ce chiffre atteint même 67 % chez les jeunes français ! Nos établissements de santé ont ces derniers mois été particulièrement ciblés par les cyberattaques et 53 % des 18-26 ans estiment qu’il est nécessaire d’adopter une législation rigoureuse en matière de protection des données, d’investir davantage dans la cybersécurité et de veiller à ce que les entreprises privées respectent des normes strictes. L’avenir de la santé passera donc par la mise en place de services de soins sécurisés et d’une stratégie de cyber-résilience dans les établissements.
Le message de la génération Z est donc clair : elle attend des pouvoirs publics des investissements qui lui garantiront demain l’accès rapide à des soins de qualité. Et pour y parvenir, près d’un tiers des jeunes interrogés souhaitent que les secteurs privé et public collaborent et assument mutuellement leurs responsabilités. Le message est passé !
