Fin de Windows 7 : quel OS pour 2020 ?

Fin de Windows 7 : quel OS pour 2020 ?

Le compte à rebours est lancé. Les entreprises s’apprêtent à tourner la page Windows 7, dont le support s’arrêtera le 14 janvier 2020. Mais pour ouvrir quel nouveau chapitre ?

Il existe aujourd’hui un grand nombre de systèmes d’exploitation PC utilisés dans les entreprises. Les différentes déclinaisons de Windows bien entendu (10, 8.1, 8, 7, Vista, XP), mais aussi les distributions Linux (Ubuntu, CentOS, Red Hat, Suse, etc.), ou encore Chrome OS de Google. Alors que la fin de support de Windows 7 approche à grands pas, nombre d’organisations vont être amenées à renouveler leur parc de machines pour passer à un environnement plus moderne. Et la question du choix de la plateforme logicielle n’est pas anodine, notamment avec la Gen Z en embuscade qui pousse les entreprises à migrer vers des plateformes plus en phase avec ses attentes.

Windows 10 : une valeur sûre qui interroge

Sans grande surprise, l’OS de Microsoft est présent sur 93 % des ordinateurs vendus en France au quatrième trimestre 2018 (chiffres IDC). En termes d’usage, c’est l’environnement le plus universel, le plus familier pour une immense majorité d’utilisateurs et celui qui conviendra à presque tous les scénarios envisageables en entreprise. Côté administration, le passage à Windows 10 constitue toutefois un changement important. Les entreprises encore sous Windows 7 s’apprêtent à quitter un environnement bien fini et peu évolutif, qui n’a connu qu’un seul Service Pack en 10 ans, pour basculer dans le monde de Windows-as-a-Service, avec ses releases majeures tous les six mois. Pour leur faciliter la tâche, Microsoft a prolongé de 18 à 30 mois la durée de support pour les updates d’octobre. Mais dans ce contexte, la question du support sera clé pour choisir son fournisseur. Car si les contraintes fixées par Microsoft sont les mêmes pour tous, chaque constructeur appliquera sa propre politique de support pour ses machines. Dans un contexte où vont donc cohabiter une multitude de configurations différentes, Dell s’est ainsi engagé à supporter les machines sous Windows 10 pendant 5 ans après leur achat, quelles que soient les mises à jour effectuées par les entreprises, mais également de supporter l’OS sur trois générations de W10 : Celle livrée avec la machine et les deux précédentes. Un gage de stabilité sur le long terme.

La tentation Chrome OS

Bien qu’encore naissante, une nouvelle tendance commence à se faire sentir. Alors qu’on le rencontre aujourd’hui essentiellement dans le secteur éducatif, certaines très grandes entreprises pourraient bien à leur tour se laisser tenter par l’aventure Chrome OS. L’extrême simplicité de gestion du système Google attire des organisations dotées de très grands parcs longs à migrer et qui constatent ne pas parvenir à tenir le rythme Windows-as-a-Service. Une machine sous Chrome OS équipée de la suite Office peut convenir à de nombreux usages bureautiques simples et à l’avantage de sécuriser facilement et efficacement les données dans le cloud, si tant est que le cadre réglementaire de l’entreprise le permette. Si les parts de marché de Chrome OS sont encore très modestes (entre 1 % et 2 % des ventes), la progression est notable, avec 76 % de croissance en volume en France, entre les derniers trimestres 2018 et 2017. Alors que le marché est aujourd’hui très orienté grand public, de nouvelles propositions dédiées aux professionnels devraient donc rapidement voir le jour. 2019 s’annonce de ce fait comme une année de changement majeure dans la stratégie OS pour un nombre croissant d’entreprises.

Linux en embuscade

Les systèmes Linux constituent une troisième option majeure. Les distributions sont notamment très prisées dans le monde de la recherche et dans le secteur public, qui comptent de nombreux adeptes des environnements libres. Ubuntu représente par exemple une part non négligeable des appareils commandés dans le cadre de Matinfo, groupement d’achat de matériel informatique pour l’enseignement supérieur et la recherche. Dell est aujourd’hui pleinement engagé dans le support d’Ubuntu et propose la quasi-totalité de la gamme Latitude sous cet OS, tout comme son modèle phare, le XPS 13. Là encore, les applications serviront d’arbitre mais en termes de matériel, l’offre est aujourd’hui suffisamment étoffée pour satisfaire une majorité d’utilisateurs. Reste que cet OS demande une expertise toute différente de Windows et que son support communautaire réduit mécaniquement le panel d’utilisateurs à des profils avertis et expérimentés, sauf dans les organisations dotées d’une équipe d’administration dédiée. Des entités publiques ont déjà fait ce choix, comme la Gendarmerie par exemple, qui a même édité une variante du Linux utilisé au sein de ses services. D’autres ont suivi le même chemin comme certaines mairies, optant par la même occasion pour du logiciel libre comme Open Office.

En Conclusion

2019 va constituer une année de changement, tant au niveau hardware que software. La longue aventure Windows 7 se termine et des choix devront être faits. Ces choix seront influencés par des trends technologiques (USB type-C, écrans tactiles), les utilisateurs (milléniaux) mais aussi par la charge et la complexité accrue de la gestion d’un parc informatique sous Windows. La dernière mouture, introduite en 2015, a elle aussi beaucoup évolué et imposé un mode agile du système d’exploitation qui ne fait pas l’unanimité des DSI. 2019 sera de ce fait une opportunité pour Google et Linux de séduire certaines entreprises prêtes à franchir le Rubicon et de s’engager au moins partiellement sur des alternatives à Windows 10.

About the Author: Antoine Ferraz

Antoine Ferraz a 20 ans d’expérience dans l’IT avec un focus sur les Postes Clients et les terminaux tactiles en particulier. Photographe et voyageur, il met toutes sortes de terminaux à l’épreuve et il côtoie au quotidien l’innovation technique tout comme la résolution des problématiques clients dans leur choix stratégiques informatiques.