Économie circulaire : l’IT a aussi un rôle à jouer

L’enjeu environnemental ne se limite pas au périmètre de l’industrie. L’innovation technologique elle aussi doit poursuivre un double objectif : augmenter l’efficacité et réduire l’empreinte carbone.

L’industrie IT a un double rôle à jouer dans le développement de l’économie circulaire : les nouvelles technologies permettent de créer des modèles innovants de consommation, de création et de livraison de produits et services. Le revers de la médaille néanmoins est que ces technologies réclament une grande puissance de calcul pour fonctionner. Si elles souhaitent devenir des acteurs crédibles de l’économie circulaire, les entreprises IT doivent donc mettre à profit leur expertise pour développer des solutions qui vont non seulement aider à faire naître les initiatives circulaires des autres industries, mais aussi montrer l’exemple chez elles. Pour aller dans ce sens, trois technologies se démarquent :

Faire mieux avec moins

Le cloud est probablement la technologie dotée du plus grand potentiel pour favoriser le développement durable au sein de l’industrie IT. Pour les entreprises, les serveurs virtuels exécutés dans le cloud fonctionnent comme des ressources de calcul physiques, mais sans l’infrastructure consommatrice d’énergie et d’espace. Le cloud permet aux organisations de diminuer leur nombre de serveurs, d’infrastructures de stockage et d’équipements réseau. La virtualisation de ces environnements permet d’augmenter le taux d’utilisation des ressources, ce qui signifie dans un premier temps moins de matériel et moins de consommation, mais également moins d’extraction de matière pour la fabrication et moins de déchets électroniques en bout de chaîne. Les fournisseurs de services cloud sont par ailleurs souvent mieux placés pour gérer l’utilisation et la consommation des équipements avec un maximum d’efficacité. Ces derniers parviennent à tirer le meilleur de leur infrastructure pour répondre aux besoins des clients avec le moins de serveurs possible, réduisant ainsi l’empreinte carbone liée au numérique.

Et l’impact ne s’arrête pas là puisque toute la chaîne en amont est touchée. « Imaginez une compagnie avec 1 000 serveurs physiques, illustre Nicola Peill-Moelter, Director Sustainability Innovation, Office of the CTO, VMware. En les virtualisant, elle peut réduire son parc à 200 serveurs, soit une réduction de 80 % de son infrastructure. Maintenant, multipliez ça par le nombre d’entreprises dans le monde. » On parle ici non pas de quelques serveurs, mais bien de datacenters entiers. Moins de datacenters, c’est moins de pression sur le réseau électrique, ce qui permet d’éviter la construction de nouvelles centrales. Autrement dit, moins d’émissions, davantage de terres préservées et moins de problèmes de santé liés à la combustion du charbon, qui alimente encore de nombreuses installations dans le monde.

Réparer avant de jeter

L’autre grande technologique qui peut avoir un impact important sur les bonnes pratiques circulaires de l’industrie IT est l’intelligence artificielle. Les stations de travail Dell Technologies embarquent par exemple un firmware qui apprend les habitudes de l’utilisateur. Il adapte ensuite le comportement de la machine en fonction de ces habitudes afin d’optimiser les performances et réduire au maximum la consommation sans nuire à l’expérience. Autre fonctionnalité : la maintenance prédictive. Plutôt que d’attendre qu’une pièce soit complètement inutilisable, l’IA estime quand cette pièce est susceptible de tomber en panne et envoie une pièce de rechange à l’entreprise avant que cela ne se produise. La pièce à risque a ainsi davantage de chance de pouvoir être récupérer, réparée, reconditionnée et réutilisée, ce qui concourt une fois encore à mieux utiliser les ressources et réduire les déchets.

Notre dernier pilier, l’internet des objets s’inscrit également dans cette logique. La capacité à connecter une multitude d’équipements de toute sorte va permettre de collecter des informations sur leur état, d’alimenter les algorithmes de machine learning et ainsi d’en améliorer l’utilisation et d’en allonger la durée de vie. De manière générale, il est important que les acteurs de l’IT n’innovent pas simplement pour innover. Nous devons ancrer le développement du numérique dans la poursuite d’objectifs communs. Le digital est aujourd’hui partout. Si ensemble nous œuvrons à en faire un modèle d’économie circulaire, l’onde se diffusera dans tous les secteurs, toutes les entreprises, tous les pays. L’impact peut être gigantesque.

About the Author: Philippe Dosset

De Formation Ingénieur, Philippe Dosset a 25 ans d’expérience dans l’activité service et vente de solutions. Il rejoint Dell en 2001 pour développer l’activité Stockage chez Dell. Entre 2004 et 2010, Il dirige l’activité Solutions sur les grands comptes pour la France, créé l’activité service et développe la couverture régionale vente et service. L’activité Solution chez Dell est l’ensemble des Produits et Services comprenant le stockage, les Serveurs, le Networking et le Software permettant d’offrir une offre d’infrastructure globale aux clients Dell. Entre 2010 et 2014, il développe l’organisation stockage pour les plus grands comptes de Dell (Global 500) suite aux différentes acquisitions et est également chargé de l’activité Solutions G500 sur un périmètre Européen. Entre 2014 et 2017, il prend la responsabilité commerciale Europe du business avec les Systèmes Intégrateurs, redéfini le Go To Market et les partenariats avec ces grands acteurs du Service. Depuis 2017, il a en charge la vente des infrastructures pour la France au sein de la nouvelle entité DELL EMC. DELL EMC France est passé depuis le numéro #1 sur l’infrastructure (Stockage, Convergence, Serveur et Open Networking).