Le prix d’achat ne fait pas tout. Déploiement, support, performances, le TCO de votre serveur évolue d’année en année. Et si vous pensiez faire des économies en le conservant le plus longtemps possible, voici pourquoi vous vous trompez.
Autant tuer le suspense d’entrée de jeu, plus votre serveur est ancien, plus il vous coûte cher. Mais combien exactement ? Est-ce vraiment plus intéressant de dépenser de l’argent dans une nouvelle infrastructure plutôt que d’investir son budget dans la maintenance d’un serveur déjà en place ? C’est ce qu’a tenté de calculer IDC. Dans une étude publiée en mai 2017, le cabinet d’analyse décortique, année par année, le coût réel d’un serveur pour une entreprise.
L’acquisition, une goutte d’eau dans le TCO
Durant les quatrième, cinquième et sixième années d’utilisation, les coûts de fonctionnement d’un serveur peuvent être jusqu’à 10 fois supérieurs au prix d’achat initial de l’équipement (93 031 dollars contre 9 645 dollars). « Chaque année durant laquelle l’IT choisit de ne pas mettre à jour ses serveurs, l’organisation doit faire face à une hausse de ses coûts, s’expose à davantage de risques et augmente la probabilité de ne pas pouvoir saisir pleinement les opportunités commerciales », écrit IDC dans son rapport. Et cela se traduit très concrètement dans les finances. Sur une période de six ans, une organisation qui renouvelle ses serveurs au bout de 3 ans verra sa facture globale allégée de 33 % par rapport à une autre qui aura conservé les mêmes équipements sur toute la durée.
Dans une organisation qui disposerait d’un parc de 300 serveurs, la différence en espèces sonnantes et trébuchantes est particulièrement parlante : IDC estime l’économie réalisée à 14,6 millions de dollars. Regardons de plus près le découpage des coûts d’un serveur pour comprendre comment l’analyste en arrive à cette conclusion. La première année, l’acquisition et le déploiement du serveur sont estimés à 9 645 et 1 715 dollars, auxquelles viennent d’ajouter 1 342 dollars liés à l’infrastructure, 1 775 dollars engendrés par la perte de productivité et 10 042 dollars pour l’administration et le support.
L’entreprise qui conserve son serveur pendant six ans va effectivement s’éviter des coûts d’acquisition et de déploiement pendant cinq ans. Sauf que dans le même temps, les coûts de gestion et de support vont tout simplement exploser, en dépassant les 28 000 dollars en année 6. Les pertes liées à la baisse de productivité des utilisateurs vont également grimper jusqu’à plus de 9 000 dollars. En lissant le TCO du serveur sur six ans, on obtient ainsi un budget annuel de 24 408 dollars. À l’inverse, l’entreprise qui acquiert un nouveau serveur au bout de 3 ans, va devoir réinvestir quelques milliers de dollars en année 4, mais va considérablement réduire ses frais de gestion tout en offrant aux utilisateurs des solutions basées sur une infrastructure performante. Le TCO revient ainsi à environ 16 000 dollars par an.
Des machines et des hommes
Ceux qui souhaitent analyser tous ces chiffres plus en détail peuvent consulter les résultats complets d’IDC. Intéressons-nous dorénavant au pourquoi. Le rapport précise les raisons qui expliquent ces écarts de coûts. La première citée est la capacité de consolidation offerte par une infrastructure moderne. Un serveur Dell EMC 14G, comme le PowerEdge r740dx par exemple, peut remplacer jusqu’à 8 serveurs 12G. Les gains sont immédiats ; moins de maintenance, moins de support, moins d’énergie… Les serveurs récents offrent également de nouvelles fonctionnalités d’administration. Un équipement livré avec le système d’exploitation Windows Server 2016 par exemple va intégrer de puissantes technologies de virtualisation serveur (Hyper-V Containers, Replication Checkpoints…), stockage (Storage Spaces Direct, Storage Replica…) et réseau (Network Controller, Software Load-Balancer…) qui vont faire gagner un temps précieux aux équipes IT. Ensuite, les utilisateurs profitent d’une infrastructure performante et disponible. En renouvelant les serveurs tous les 3 ans, les entreprises peuvent diminuer les pannes applicatives de 78 %. À l’heure où les professionnels dépendent de plus en plus du numérique pour mener à bien leurs tâches, cette différence peut peser lourd dans la balance. Maintenant que les calculs sont faits, quel âge ont vos serveurs ?